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La bataille d'Issos (334 av.J.-C) entre Alexandre le Grand et Darius III (mosaïque romaine découverte à Pompéi).

mercredi 26 juillet 2017

[OtB] Med Sirocco : avis de tempête en méditerranée !

Aujourd'hui, je vous propose un open the box (ouverture de boîte) consacré à la suite tant attendu d'Atlantic Storm d'Avallon Hill et de Pacific Typhoon chez GMT Games, il s'agit de Med Sirocco de Florent Coupeau (concepteur entre autre du système A la charge que j'affectionne tout particulièrement).



Il s'agit comme ses prédécesseurs d'un jeu de carte stratégique (conçu originellement par Ben Knight) où le but est d'accumuler des points de victoire en remportant des combats pour la défense et/ou l'attaque de convois qui cette fois-ci traversent la méditerranée. L'idée est d'accumuler suffisamment de points de force pour protéger ou couler un convois. Les combats vont engager des forces aériennes, navales et sous-marines soit alliées (Anglaises, américaines, Polonaises, Greecques, Hollandaises et Australiennes) soit de l'axe (Allemandes, Italiennes et Roumaines). 

En résumé, il s'agit d'un jeu de plis dans la droite ligne d'Atlantic Storm et Pacific Typhoon où la victoire se fait sur la comparaison des valeurs de combat (ariennes, de surface ou sous-marines) choisies par le premier joueur ou celui ayant l'iniative (voir même sur les trois types à la fois : opération combinée). Le camp avec le cumul le plus élevé de points de combat remporte le convoi et ses points de victoire.

Le dos de la boîte de jeu (même format qu'Atlantic Storm).

Quelques photos de la boîte et de son contenu :



Le livret de règles en Français et en Anglais (bien vu).

Les cartes de l'axe.


Les cartes alliées


Les cartes convois et storm.

Conclusion :

Pour jouer à Med Sirocco, il faut au moins être deux et ne pas être plus de six. Le jeu en solitaire n'est pas prévu (à voir sur la toile s'il n'y a pas de variantes pour jouer seul !?). 

Je trouve que cet opus de la série des "tempêtes" est très proche d'Atlantic Storm tant graphiquement que dans l'esprit. J'avais moins apprécié le jeu sur le Pacific (matériels pas top et enchainement de batailles peu connues dans l'ensemble). Mais la force de la série, et Med Sirocco n'y déroge pas, est d'apporter une vraie touche d'histoire dans ce wargame avec cartes. Les grands événements qui se sont déroulés sur les 4 années couvertes (1940 à 1943) sont présents : avec notamment l'invasion de la Crête, les convois pour Malte, le débarquement en Tunisie etc... 

Juste un petit regret, histoire de chipoter, il manque quelques cartes des forces navales françaises libres (pour les alliées) et/ou de Vichy (pour le camp de l'axe), et l'opération Catapult (mais forcement pas évident à intégrer au jeu) ! Il faut aussi signaler que la boite ne contient pas de termomoulage pour ranger les cartes (il faudra bricoler des séparateurs en carton pour éviter que les cartes ne se baladent dans la boîte et s'abiment également !).

Bref, je trouve que Med Sirocco est une totale réussite et hexasim a très bien fait de publier ce jeu de cartes stratégiques sur fond de guerre maritime en méditerranée pendant la seconde guerre mondiale ! Bravo aussi aux graphistes pour l'habillage des cartes et la couverture de la boîte : Christophe Gentil-Perret et Ludovic Lassalle.


Une seule carte des forces polonaise
est présente !

A suivre... 

mercredi 19 juillet 2017

[WoG] Francesco Baracca, l'as Italien aux 34 victoires !

S'il est bien une expression qui exprime bien avoir de la chance c'est bien avoir la Baraka. Mais en fait l'origine de cette maxime n'étant pas forcement connue et souvent confondue avec le nom d'un fameux pilote de la première guerre mondiale, je vous propose un petit article prétexte à la présentation de ce chevalier du ciel, pilote émérite italien lors de la première guerre mondiale : Francesco Baracca (qui n'a aucun lien avec l'expression sus-mentionnée finalement !).

Francesco Baracca, l'as Italien aux 34 victoires.


Wikipedia nous indique que "Francesco Baracca, né le 9 mai 1888 à Lugo (Ravenne), et mort au combat le 19 juin 1918 à Nervesa della Battaglia (Trévise), était le meilleur pilote de chasse italien de la Première Guerre mondiale. L'emblème du cheval cabré noir sur ses deux pieds arrière qu'il affichait sur son avion a inspiré celui de Ferrari. C'est la mère de Francesco Barraca qui aurait donné l'emblème à Enzo Ferrari".

 
Le Spad XIII de Baracca (wings of war mini 1)


Les cartes de manœuvre du Spad XIII de Baracca !

Voici quelques photos du Spad XIII de Baracca en meeting aérien dans mon jardin :









Conclusion :

La légende Francesco Baracca est liée à ses victoires au nombre de 34 mais aussi à son esprit emprunt d'une certaine noblesse. C'était un gentleman qui a longtemps était partagé entre sa passion du cheval (d'où son emblème) et celle de l'aviation. Il a choisi la chevalerie de l'air au plus grand profit de l'aviation italienne lors de la première guerre mondiale.

Pour rattacher l'histoire au wargame aérien, voici un fil de discussion sur Francesco Baracca sur l'excellent forum consacré wings of glory qu'est le cirque volant.



A bientôt...

jeudi 13 juillet 2017

[J'ai lu] Uniforms of the Penninsular Wars in Colour 1807-1814.

Alors que je m’apprête à passer mes vacances dans la péninsule ibérique, je me suis dis que c'était l'occasion de réaliser un article de présentation du très bel ouvrage de Philip Haythornthwaite et illustré par Michael Chappell (éditions Arms and Amour Press), qui traite des uniformes des armées napoléoniennes et coalisées de la péninsule ibérique. 

D'ailleurs, j'ai un projet secret (qui ne le sera plus à partir de maintenant !) de reconstituer (et rejouer) les batailles napoléoniennes qui se sont déroulées dans la péninsule Ibérique et plus particulièrement au Portugal. Cette ouvrage est ainsi une mine d'information et une référence (pour moi) sur les uniformes de l'époque. En voici donc une présentation rapide avec quelques extraits en guise d'illustration.


La couverture de la version de 1996.

La quatrième de couverture.


La traduction de la 4e de couverture :

"Entre 1807 et 1814, la guerre dans la péninsule ibérique a été appelée par Napoléon comme un ulcère espagnol, accélérant sa chute en drainant des ressources et de la main-d'œuvre à un degré insupportable. Mais c'était bien plus qu'une simple campagne napoléonienne. C'était la première guerre patriotique, menée par la population civile espagnole et portugaise, introduisant le terme "guérilla" ; elle a rétabli la réputation de l'armée britannique ; et elle a produit, avec le Duc de Wellington, sans doute le plus ancien commandant militaire de l'histoire.


Ce livre est illustré de plus de 150 uniformes en couleur et plus en noir et blanc, les plus représentés comme ils sont apparus en campagne, de plus de soixante témoignages et plus de vingt artistes contemporains ont été consultés. Outre les principaux protagonistes, les armées britanniques et françaises, une grande couverture est donnée aux troupes espagnoles et portugaises, et le grand nombre d'Allemands, d'Italiens, de Suisses et d'Irlandais qui ont combattu des deux côtés, les troupes de la Confédération des Le Rhin et le duché de Varsovie - en tout, les forces de plus de vingt états, y compris de nombreux uniformes et participants peu connus. Il y a une introduction historique détaillant les événements de la guerre - y compris des épopées comme la retraite de la Corogne, la défense de Saragosse et la tempête de Badajos - des détails de l'organisation de l'armée, "ordre de bataille" et matériel jusqu'alors inédit, y compris un compte-rendu d'un témoin oculaire de la bataille de Talavera.

Les uniformes de la guerre péninsulaire - à la fois ornés et parfois en haillons et bizarres - sont un fond de matériel pour le modélisateur et le wargamer ainsi que l'historien."

  
Quelques extraits des dessins d'uniformes en couleur :

 
Les britanniques.


Les britanniques.

Les Portugais et les Espagnoles.

Les Français.

Les Polonais et la Hesse-Damstadt.


Les planches d'uniformes sont commentées à la suite de l'ouvrage avec un bref rappel historique et des précisions uniformologiques. C'est une mine d'information pour le wargamer !


Conclusion :

Même si cet ouvrage commence a être daté, la première publication remonte à 1978 et la dernière à 1996, il reste néanmoins une source indispensable pour peindre avec fidélité ses figurines de la guerre de la péninsule. Pour à peine une quinzaine d'euros (en occasion), il n'y a aucune raison de ne pas se procurer ce livre pour tout passionné de l'épopée napoléonienne... si ce n'est qu'il est en langue anglaise (mais les illustrations sont plus indispensables que les textes à mon avis !).

A suivre...

samedi 8 juillet 2017

[Vae Victis] Neerwinden 1793 : la convention en danger !

Cela fait un petit moment que je n'ai pas chroniqué un jeu vae victis (bien que je joue très régulièrement en solitaire les différents jeux en encart du magasine) aussi je vais  rattrapper un peu mon retard dans ce domaine avec un petit article de présentation de la bataille de Neerwinden en 1793.

Le numéro 134 de juillet/août 2017 de Vae Victis a donc choisi comme jeu en encart la bataille de Neerwinden en 1793 qui opposa Le Général Dumouriez pour la République Française au Prince Frédérik de Saxe-Cobourg-Saalfed pour le Saint-Empire prés d'une petite ville en Belgique Neerwinden.




Ce jeu conçu par Mathieu Dangla reprend le système déjà éprouvé de la bataille de Jemmapes 1792 (Vae Victis n°122) que j'ai chroniqué ici. Il y a quelques nouveautés néanmoins :
  • la matrice des rapports de force a été modifiée pour rendre les assauts plus difficiles,
  • les effets de la démoralisation ont été modifiés avec l'obligation pour l'unité démoralisée de sortir de la zone de contrôle adverse,
  • la cavalerie peut se replier avant la résolution d'un assaut,
  • les attaques combinées sont désormais possibles (inter-armes).

L'auteur assure un suivi régulier de son jeu sur le forum strategikon ici et une fiche sur BoardGameGeek a aussi été créé ici.


La carte historique de la bataille.

Le matériel : la cartes et les pions.

La carte réussie de Pascal da Silva.


La légende.


La ville de Neerwinden, objectif des deux armées.

La planche de pions.

Extrait des pions Français.

Extrait des pions Autrichiens.

Le livret de règles et un extrait de la première page :

Le livret de règles et scénarios.

La page 2 avec les généralités sur les pions.

Les unités de combat et l'explication des valeurs.

Les chefs et leur valeur.

La mise en place pour le scénario historique :

Les Autrichiens sont en haut et les Français en bas et centre gauche.

Gros plan sur les formations Égalité (violet)
et Valence (bleu) pour les Français.

Les formations Clairfayt (rouge), Colloredo (marron)
et Wurtemberg (bleu) pour les Autrichiens.

Trois objectifs pour les Français : Neerwinden, la tombe de Middelwinden
et Oberwinden. Pour les Autrichien il s'agit de la ville de Neerwinden.

La tombe de Middelwinden est ici représenté sur la carte car elle a joué un rôle dans la bataille qui nous intéresse. Wikipédia nous indique qu'il s'agit d'une tombe gallo-romaine située sur le territoire de la commune de Landen et au nord d'Overwinden. Cette tombe fut l'objet d’âpres combats contre les impériaux qui en furent chassés par les colonnes françaises qui ne s'y établirent pas.


Vu du front français faisant face aux formations
du Prince Fréderik de Saxe-Cobourg.

Vu du coté Autrichien du front (à l'est de Neerwinden).

Le général Dumouriez situé à Ellisem.

Les formations autrichiennes situées entre Neerlanden et Runsdorp.

La formation Valence située entre Laer et Neerhevlissem.

Une partie de la formation Miranda placé
au centre de la carte à coté de la petite Gette.


Conclusion :

Voici une suite fort sympathique au système introduit avec la bataille de Jemmapes 1792. Bien que la position française soit difficilement tenable, il n'est pas impossible de battre les autrichiens en coordonnant bien les troupes de Dumouriez pour apporter un surnombre bien venu à l'endroit où une brèche pourrait être crée dans le dispositif adverse. Le choix des ordres et leur application seront cruciaux dans ce jeu.

Le Général Dumouriez et un général de remplacement.

Le Prince Fréderik de Saxe-Cobourg et un général remplaçant.
  A suivre...