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La bataille d'Issos (334 av.J.-C) entre Alexandre le Grand et Darius III (mosaïque romaine découverte à Pompéi).

lundi 23 janvier 2017

[DBA] Un babar ça trompe énomement !

Ce qui est bien avec la règle De Bellis Antiquitatis en version 3, c'est que l'on peut jouer plusieurs parties dans une soirée et varier les stratégies au gré des armées et des jets de dés.

J'avais commencé par une défaite retentissante lors de la première partie de la campagne PUNICA (6 /0) sur la bataille de la Trébie et j'avais hâte de rejouer mais cette fois-ci avec un placement libre des unités ce qui me laisserait l'opportunité de décider de ma stratégie.



L'aile droite de l'armée Carthaginoise.


Lorsque Cassandre m'a proposé de nous affronter avec le choix des armes, j'ai alors choisi mes bourreaux de la partie précédente : les carthaginois pour essayer de comprendre comment elle manœuvre sur le champ de bataille et connaitre ses points forts et ses points faibles !

Donc, voici un petit compte rendu illustré de cette bataille entre Carthaginois et romains Polybe joués par Cassandre qui aurait pu se situé lors de la deuxième guerre punique entre Rome et Carthage :


Le déploiement des armées avec une BUA au centre !

Cassandre est un joueur expérimenté, aussi lorsqu'il gagna l'initiative, il plaça une "jolie" BUA (Build-Up Aera) ou aire construite au centre de la table, instinctivement je savais que cela allait rendre ma tâche plus compliquée pour l'emporter. Je n'avais jamais joué avec ce type d'élément, du coup ne connaissant pas du tout  son fonctionnement, je l'ai évité et j'ai coupé mon armée en deux dès mes premiers mouvements.


Mon déploiement est classiquement en ligne, lorsque Cassandre choisi un front restreint
et renforcé sur son ail droite !

Les déploiements : vue du coté Romain.

L’élément de terrain difficile de forêt est situé au bout de l'aile droite romaine.

Cassandre ayant gagné l'initiative, joue en premier,
et vient rapidement occuper la BUA avec ses troupes !

Mon plan de bataille était de menacer rapidement le flanc droit de l'armée romaine en déplaçant mes psilètes dans la forêt derrière le BUA. La forêt donne un bonus de défense au psilète contre la plupart des unités (sauf les psilètes, auxiliaires, bandes guerrières et archers) qui l'attaquent au corps à corps (en fait pour être précis il s'agit d'un malus de -2 pour l'unité attaquant l'unité de psilète).


Je réplique en scindant en deux mon armée et emmène une unité de psiloi
dans la forêt adverse dés le premier tour (double mouvement autorisé s'il fini en terrain difficile) !

Cassandre élimine rapidement mes psilètes dans les bois !

Je me sens confiant avec mon éléphant sur mon aile droite,
mais qu'il est dur à manœuvrer (il ponctionne 2 points de PIP par tour pour bouger !).

Mon idée était de venir sur le flanc gauche adverse avec mes unités montées et de le  menacer et pourquoi pas en cas de réussite tenter un enveloppement en suivant !


Je tente ma chance sur l'aile gauche des romains en envoyant la cavalerie !
J'espère tourner la ligne adverse qui est pas trop défendu sur l'aile gauche.

Mais souvent les meilleurs plans ne résistent pas à des jets de dés calamiteux (ou "tout pourris" comme le dirait Cassandre) au moment ou il faudrait quelques points d'initiative pour réaliser le mouvement idéal !


Mais le peu de point d'initiative me contraint à choisir entre attaquer à droite ou
soutenir mon unité d’éléphant qui était menacée d'enveloppement.

Je choisi de soutenir mon "babar" avec des bandes guerrières et de la cavalerie
(mais n'est-ce pas trop léger comme soutient cela ?)

Ma manœuvre d'enveloppement tombée aux oubliettes faute de points d'initiative suffisants, je me décidais à protéger mon Babar et reposait toute ma stratégie sur un combat frontal entre bandes guerrières gauloises, éléphants et cavalerie contre lames romaines adverses.


Cassandre à bien vu l'opportunité de me déborder sur mon flanc gauche,
c'est le début des ennuis en cas de mauvais jets de dés pour moi !

Dans ce genre de combat, il faut un peu de chance pour compenser un mauvais placement. Mais le recul impossible de mes bandes guerrières sonna le début de la fin et ma cavalerie décida de jeter l'éponge ! Alors quand cela se passe comme cela, il faut prendre son mal en patience et attendre que les dieux de la guerre vous soient plus favorable une prochaine fois !


Et bien ce qui devait arriver arriva, mes bandes guerrières forcées au recul sont éliminées,
et mon unité de cavalerie en scorant un chiffre minable se fait promptement occire !

4 à 0, la messe est dite...mon" babar" est toujours vivant pour constater cette déroute.
Mes pertes carthaginoises : une unité de psilète, deux de bande guerrière et une de cavalerie !

Conclusion :

J'ai perdu rapidement cette partie, mais j'ai appris le fonctionnement de l'unité d’éléphant qui coute 2 points d'initiative après le premier tour pour bouger et qui élimine ses amis situé derrière lui lorsqu'il est contraint au recul. C'est un panzer mais avec lequel il ne faut pas mettre la marche arrière ! Donc, un éléphant cela trompe l'adversaire mais aussi son possesseur sur ces réelles capacités... En fait, soit en attaque on fonce en le soutenant soit en défense c'est un élément qui sert de point de fixation.

Par ailleurs, de l’aveu de mon partenaire, je l'ai un peu embêté avec mon double mouvements de psilète vers le terrain difficile ! J'ai un peu gelé son aile droite dans l'histoire mais pour le coup, j'ai trop mobilisé d'unités en face sans agir !

J'ai eu l'occasion de créer un grand danger en tentant de contourner l'aile gauche de Cassandre, mais un manque de point d'initiative au moment crucial où j'allais déclencher l'attaque m'a obligé à jouer la prudence. 

Bref, encore une partie agréable avec Cassandre qui gonflé par cette victoire rapide me proposa ensuite d’affronter ses fameux Samouraïs sortis de la cabine de peinture ! Mais là se fut une autre histoire ...

Mon aile gauche est resté bien trop tranquille, dommage !

A suivre ...

samedi 21 janvier 2017

[OTB] Rising Eagles, la bataille d'Austerlitz du 2 décembre 1805.

Le second opus de la série "Aigles de France" conçu par Walter Wejdovsky et développé par Vincent Gérard et Matthieu Karrer et publié par Hexasim porte sur la très célèbre bataille d'Austerlitz du 2 décembre 1805. J'ai eu l'occasion de pré-commander ce wargame il y a quelques temps et c'est avec beaucoup d'impatience que j'ai attendu son arrivée après noël 2016, mais l'attente en vallait-elle la chandelle ?





J'avais particulièrement apprécié Fallen Eagles sur la bataille de Waterloo du même auteur et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé la bataille d'Austerlitz traité avec le même système de jeu (phase d'ordre, phase d'activation alternée, phase de fin de tour) qui prend notamment en compte le potentiel des unités de tête pour la résolution des dégâts en suite de combat etc... bref, je n'entre pas plus avant dans les règles. Une présentation détaillée de celle-ci est consultable ici sur le site de Boardgamegeek et les règles sont ici sur le site d'Hesaxim.

Bref, passons à l'ouverture de la boîte en photos.

Les deux magnifiques cartes de la batailles d'Austerlitz signées Rick Barber :

Les deux cartes pour jouer la bataille d'Austerlitz.

Un zoom sur le plateau du Pratzen.

Les fameuses villes de Telnitz et Sokolnitz.

Les forêts dessinées par Rick Barber : magnifiques !

Détail sur la ville d'Austerlitz située à l'est de la deuxième carte !

 Les composants du jeu : les cartes et pions.

Les paquets de cartes des Français et coalisés.

Les pions de troupes françaises.

Le Ve corps de Lannes et les marqueurs de jeu.

Les forces russes.

Détail sur les généraux Russes.
 

Les forces autrichiennes.


L'empereur et Bessières.


Lannes à la tête du 5er corps d'armée de l'empereur.

 Les livrets de règles, scénarios et les aides de jeu :

Le livret de règles et celui pour les 4 scénarios.

Détail du livret de règles.

Les règles aérées.
 
Les cartes de repérages des ordres géographiques et les ordres de bataille.

Les aides de jeu et descriptifs des pions.

La cartes pour aider à la distributions des ordres.

Les tours de jeu et les conditions de mort subite.

L'aide de jeu sur les caractéristiques du terrain.

La table de combat et de mêlée;
Les cartes des 3 scénarios (en dehors de la bataille) :


Le premier scénario : La résistance de Davout au Sud. La bataille pour Telnitz et Sokolnitz.

La carte du 1er scénario verso d'une des cartes de la bataille principale.

Le scénario n°2 : Le choc du nord (Bagration, Lannes et Murat)

La maison de poste. Les graphisme de Rick Barber mettent bien dans l’ambiance.

Le troisième scénario : La grande percée de Soult et la bataille des gardes.

Conclusion :

J'apprécie tout particulièrement les graphismes de Rick barber aussi Rising Eagles est un nouvel opus graphiquement réussi de la règles les aigles de France. Les pions sont toujours aussi magnifiques avec leurs couleurs bien choisies. 

Les scénarios introductifs à la bataille principale sont bien trouvés et doivent permettre de se familiariser tranquillement avec le système de jeu qui n'est pas très compliqué en soi. Le brouillard de guerre est aussi bien rendu dans une certaine mesure avec la mise en place de pions leurres permettant de tromper l'ennemi de ses véritables intentions.

Bref, un wargames français produit en Europe avec de superbes graphismes, que demander de mieux ?

J'apporterais juste un bémol au niveau des lignes d’élévation qui ne sont pas assez marquées (il faut de bons yeux pour distinguer rapidement les différences de niveau). Mais il n'y a rien de rédhibitoire pour jouer, il suffit de trouver une différence de niveau marquée puis de la suivre jusqu'au lieu posant problème !


Napoléon et Bessières.


Donc, je recommande particulièrement ce wargame pour les aficionados de l'épopée napoléonienne et cette célèbre victoire de l'empereur des français et magnifiée grâce au travail de conception de Walter Wejdovsky et Vincent Gérard. Bravo à eux...

A suivre...

dimanche 15 janvier 2017

[DBA - PUNICA] La trébie, un début de campagne terrifiant !

A l'initiative de GaelYann, Gérald et moi-même nous nous sommes lancé dans une campagne tirée du supplément Punica (éditions ZBB) reposant sur les règles de DBA. Cette campagne a pour cadre la seconde guerre punique (-219 à -201av. J.C.) entre les Romains et Carthaginois et retrace les célèbres batailles qui ont opposées notamment Hannibal Barca et les consuls romains dont Scipio l'Africain. 

L'unité d’éléphant (qui va me causer bien des dégâts)
et celle du général Carthaginois Hannibal Barca.


Je me lance donc dans un petit compte-rendu de ma partie de De Bellis Antiquitatis sur la campagne PUNICA et la bataille de la Trébie (-218 A.V. JC). J'en profite pour chaleureusement remercier Yanngaël qui a organisé cette campagne et nous a prêté ses armées Polybiennes (II/33) et Carthaginoises (II/32a).

Vue du camp romain (une très belle réalisation de Yanngaël)

La première bataille proposée par le supplément est la Trébie (-218 av J.C) qui oppose Sempronius Longus à Hannibal Barca du coté de Placentia dans la plaine du Pô. Je joue les romains et Gérald les Carthaginois, voici en quelques photos le déroulement de cette partie qui a largement tournée en faveur d'Hannibal/Gérald.


Yanngaël à gauche et mon adversaire du soir Gérald.

Le déploiement des deux armées : les romains sont en bas dos à la Trébie et les Cartaginois en haut près de la ville de Placentia.

Le déploiement imposé par le scénario de la Trébie.
Mes unités ne sont pas très bien organisées.

Mon idée au vue du déploiement imposé, était de temporiser au maximum pour déployer mes lames et lances en réserves pour protéger mes flancs. Mais rien ne s'est passé comme espéré.

 
Vue du champ de bataille depuis la ville de Placentia.


Un fait de jeu est que le D6 de Gérald lui a souvent été favorable et surtout au moment des combats, les 6 sont tombés "comme à Gravelotte" :

Le symbole de cette partie : le 6 au dé de Gérald !

Gérald ayant l'initiative au premier tour. Il décide de lancer une violente charge d'Hannibal, de ses éléphants sur mon flanc droit et sa cavalerie sur mon flanc gauche avec ses 3 points d'initiative.

Gérald lance ses unités mobiles et montées sur mes flancs.

En réaction, je vais essayer de contenir les troupes de Magnon
sur mon flanc gauche et j'avance ma ligne et mes réserves.

Avec du recul, j'ai commis l'erreur d'avancer ma ligne et mes réserves vers Hannibal. Je lui est permis de venir au contact à l'occasion de sa seconde impulsion et donc de contacter mon général. J'aurais du au contraire reculer et recentrer mon général afin de le protéger !

Hannibal et son unité d’éléphant enveloppent mon général,
interdisant tout recul en cas de défaite au combat !

Le combat qui opposa les deux généraux tourna a l'avantage de Gérald grâce à un bon jet de dé et surtout du fait que je sois déborder à droit, tout recul est impossible. J'ai donc perdu mon général, dés lors mes points d'initiative vont être divisés par deux rendant mes déplacements très très limités (pour bouger un unité ou un groupe d'unité je dois donc dépenser 2 points d'initiatives).


Tiberius Sempronius Longus n'a pas fait long feu !
Hannibal sent la victoire à sa porté ...
 
Les éléphants d'Hannibal profitent de leur avantage pour avancer sur mon flanc droit et vont essayer d'écraser mes unités d'infantrie (lames, lances et psilètes) :

L'unité d'éléphant va realiser un virage à droite sur place et
mettre la marche avant... le panzer est lancé, rien ne va l'arrêter !

Afin de contrer se mauvais début de partie, j'essaye de mettre en place une ligne de défense pour protéger mon flanc droit des ravages des éléphants. Je déploie deux unités de blades/lames et spears/lances issues de ma réserve tactique sur mon flanc droit pour contrer Hannibal et son unité d'éléphant. J'ai repérer l'opportunité en cas de bon jet de dé d'éliminer le général carthaginois en obligeant l'éléphant à mettre la marche arrière et écrasant de ce fait Hannibal et ses aides de camps.

La situation est tendue mais pas encore désespérée...pour l'instant.

Mais rien n'y fait, tel un panzer l'unité d'éléphant d'Hannibal réussi à dominer mon élément de lames et l'écrase promptement :

Le "panzer" éléphant est lancé et rien ne va l'arrêter
malheureusement pour moi et mes gentils romains.
 
Sur mon flanc gauche, Magnon est rejoint par la cavalerie d'Hannibal.
J'essaye tant bien que mal à résister aux assauts Carthagénois.

 
Je lance ma dernière unité de lances restée en reserve pour contrer l'unité d'éléphant mais sans trop d'espoir. J'ai déjà perdu 2 unités dont mon général (soit 3 points de victoire, la partie s'arrêtant à 4 PV ou plus perdus).


Ma dernière chance de renverser la situation
ne sera pas plus favorable que les précédentes.
 
Le combat entre mon unité de lame et celle d’éléphant
se joue sur un ration de 3 contre 4 points de force avant les lancés de dés.
 
A nouveau, les lancés de dés extrêmes conduise à l'élimination de mon unité de lames, écrasée à nouveau par l'unité d’éléphants qui décidément ne connait pas la marche arrière (ma 3e unité est éliminée pour 4 PV au bénéfice de Gérald) :

 
Je perds également une unité de psilète sur mon flanc gauche
et l'autre sur mon flanc droit parachevant la victoire d'Hannibal !
 
Fin de partie : Tiberius Sempronius Longus est battu par Hannibal Barca très sèchement 6 PV à 0 (Gérald a éliminé 5 unités dont mon général).

 
Mon bilan : Il n'est pas brillant car Gérald a bien joué le coup et en enveloppant mon flanc droit, il ne pas laissé beaucoup d’opportunités de retourner la situation en ma faveur. J'ai eu l’occasion de repousser 1 fois l'unité d'éléphant qui aurait pu écraser son général en reculant mais des jets de dés extrêmes en ont décidé autrement.


Ensuite, j'ai mis mes réserves en opposition en espérant un coup de fatigue de l'unité d’éléphant et la main moins heureuse aux dés de Gérald, mais là encore Gérald et les éléphants ont été solides... et l'unité de "Panzer/éléphants" a décidé de gagner la bataille toute seule.


Ma seule petite victoire dans l'histoire est d'avoir réussi à contenir les deux unités de LH et Ps sur mon flanc gauche (puis une unité de cavalerie) avec deux unités (une de cavalerie et une de psilète) pendant toute la partie. J'ai quand même perdu mes psilètes dans l'affaire mais je n'ai pas trop été menacé de ce coté là du terrain.

En conclusion, une victoire nette de Gérald (bravo à lui ) qui appelle une revanche lors de la prochaine bataille qui se situera au bord du lac Trasimène (en -217av J.C.).


A nouveau, je remercie Yanngaël qui a organisé ce début de campagne et nous a prêté ses armées. Merci également à Nicolas Gourmaud pour ce supplément "Punica" qui en proposant des scénarios avec déploiements imposés permet de jouer des parties encore plus rapidement qu'à l'habitude. Du reste, bien frustré par cette défaite j'ai joué deux autres parties de DBA dans la soirée et enfin connu la victoire... mais c'est une autre histoire.

Hannibal peut envisager favorablement la campagne contre Rome !








A suivre ...