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La bataille d'Issos (334 av.J.-C) entre Alexandre le Grand et Darius III (mosaïque romaine découverte à Pompéi).

mardi 12 janvier 2016

Les Quatre-Bras 16 juin 1805, je me suis cassé le Ney !

Vendredi 8 janvier 2016, j'ai joué une partie de Jours de Gloire sur le scénario des Quatre-Bras avec mon partenaire habituel : Bertrand ("Corybantes").

Les batailles de Waterloo et les Quatre-Bras aux éditions Ludifolies

Cette bataille, la 39e dans la série Jours de Gloire de Frédéric bey se déroule en Belgique autour du carrefour des Quatre-bras du 16 juin 1805 entre les troupes coalisées du comte d'Orange dans un premier temps puis du Duc de Wellington et les français de Maréchal Ney.

Carte d'époque de la bataille et des position de départ.

 Quelques sources d'informations sur cette bataille :
Le point de vue Anglais (le 95th Rifles) : ici et un wiki sur la bataille : ici


La carte de la bataille signée Pascal Da Silva (encore du beau travail) ;-)



La carte avec les objectifs cerclés en bleu : le carrefour des Quatre-Bras et la ferme de Gémioncourt.




Les Coalisés occupent les objectifs au centre et les Français arrivent par le sud.

La table des renforts (une aide de jeu manuscrite pour faciliter le suivi du déploiement des renforts et l'arrivée de Wellington) : 


Le coalisés dispose de renfort réguliers et conséquent.

Comme on peut le constater, le coalisé va toucher des renforts régulièrement jusqu'à 22h30 alors que le Français devra essentiellement compter avec les troupes arrivant au 1er tour. 

L'ensemble des forces Françaises et Coalisés (sans les Prussiens)

Les Français dispose initialement des formations Guyot (2 unités de cavalerie et 2 unités d'artillerie légère) et Reille (4 unités d'infantrie, 2 de cavalerie et 4 d'artillerie) et disposera au tour 3 (16h00) des renforts des unités de la formation Kellermann (1 unité de cavalerie lourde) et Reille (2 unités d'infantrie et 1 d'artillerie).

De leur cotés les coalisés disposent initialement des formations Orange (3 unités d’infanterie et 2 d'artilleries) disposées sur les fermes fortifiées de Gémioncourt, de Grand-Pierrepont et de Petit Pierrepont au sud des Quatre-Bras. 

Elles seront renforcées à :
  •  13h00 (tour 1) par les formations Wellington (1 unité d’infanterie et 1 d'artillerie) et Collaert (1 unité d’infanterie).
  • 14h30 (tour 2) 3 unités de la formation Wellington arrivent en jeu (2 unités d'infanterie et 1 d'artillerie) et Brunswick (2 unités d’infanterie et 1 d'artillerie).
  • 16h00 (tour 3) les coalisés obtiennent le renfort de nouvelles unités de la formation Brunswick (1 unité d'infanterie, 2 unités de cavalerie et 1 d'artillerie) et Orange (2 unités d’infanterie et 2 d'artillerie). 
  • 19h00 (tour 5) les coalisés sont renforcés par 3 unités de la formation Orange (2 unités d’infanterie et 2 d'artillerie).
  • 20h30 (tour 6) les renforts coalisés se composent d'une unité de cavalerie de la formation d'Uxbridge.
  • 22h00 (tour 7) de 3 unités de cavalerie de la formation d'Uxbridge.
Le premier tour et mon erreur tactique de débutant qui va très fortement compromettre mes chances de victoire dans cette partie :


Les français entre sur le champ de bataille en présentant une ligne de front
face aux fermes fortifiées !


Les troupes du comte d'Orange attaque mes unités en pointe
(avec le marqueur de détachement n°2).


Je présente donc mon flanc au troupe du comte d'Orange et forcement ça fait mal... surtout avec Bertrand à la manœuvre  ;D

Et hop, une troupe en déroute qui file vers Charleroi :


Mes troupes déroutent vers Charleroi.
Je vais tenter avec un MAC "Tenir" de rallier ces unités plus tard !

J'ai loupé l'occasion de "zoquer" les troupes coalisées dés lors elles reculent pour se renforcer et maintenant cela va être compliqué pour les Français de déloger les troupes ennemies des objectifs du scénario :



Les troupes coalisées se sont retirées vers l'arrière pour attendre les renforts !

Les renforts coalisés viennent de la direction de Nivelles (nord-ouest de la carte)
et de Bruxelles (nord de la carte).

J'avance pour contacter les troupes coalisées au centre de la carte mais sans renfort pour l'instant, il me faut engager les troupes adverses avec de bons rapports de force :


Le Maréchal Ney est en arrière pour permettre aux unités d'obtenir des ordres.
A noter à lest sur la carte le Duc de Wellington qui essaye de rejoindre les Quatre-Bras !
Je pars à la chasse au duc de Wellington avec ma cavalerie (2 unités de chasseurs) qui vient d'arriver sur le théâtre d'opération en remplacement du comte d'Orange (à droite sur la carte en provenance Namur) :

C'est le face à face entre troupes ennemies.

Je l'ai manqué avec mes cavaliers mais je mets un peu de pression sur le flanc gauche coalisé (du coté de la ferme fortifiée de Haute-Cense) pour éviter qu'il ne déborde mon flanc droit autour de l'étang Materne.


J'ai raté le Duc de Wellington mais j'essaye d'envelopper les troupes coalisés.

Les batteries coalisées ont "lâché une pluie de boulets" sur mon flanc droit qui part en déroute. Le moral de mes troupes vacille et je ne peux compter que sur les renforts en infanterie pour reconstituer un front cohérent.


Le Bois de Bossu à vu un duel d'artillerie tourner à l'avantage des coalisés.
J'abandonne mon flanc gauche à l'ennemie en me repliant légèrement sur mon centre,
sous la protection de la cavalerie de la brigade Guitton de Kellermann.

Nous arrêtons la partie d'un commun accord à la fin du 4e tours sur les 7 prévus dans le scénarios (soit 3 heures de jeu), les français n'ont plus aucune chance de prendre les objectifs (Les Quatre-Bras et la Ferme de Gémioncourt) et elles vont commencer à être éliminées par les coalisés. C'est une victoire tactique et stratégique de Bertrand. Bravo à lui.

Conclusion :
J'ai présenté le flanc (comme d'habitude à JdG et à DBA  ;D) et cette erreur alliée à la tactique de Bertrand de me repousser avant de regrouper ces forces autour des objectifs et d'attendre les renforts, m'a conduit à une course poursuite sans trop d'occasion de causer des pertes aux coalisés. Je n'ai pas su exploiter efficacement mes troupes en étant beaucoup plus agressif à l'entame de la partie et gérer les pions détachement qui auraient obligé (avec du recul  ;)) Bertrand à réaliser des tests de cohésions à une unité adjacente au contact.

Une contrainte pour le Français est le peu d'ordre disponible (2) pour activer efficacement ses troupes. Ney doit donc toujours se situer au centre du dispositif qui doit être assez resserré pour attaquer efficacement mais au dépend des prises de flanc de "grand style".

Bref, c'était une partie très intéressante et j'ai apprécié les nombreuses questions tactiques et stratégiques posées par ce scénario. Il ne faut pas louper l'occasion pour le Français au premier tour de causer des pertes aux coalisés et ceux-ci doivent éviter les combats trop défavorables au début de la partie et se regrouper en arrière en attendant les renforts et tenir une ligne de front cohérente. Le temps et le nombre jouent pour les coalisés.




« Wollen, Battle of Quatre Bras ». Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons.

Le gros point positif pour ma part est que les règles commencent à rentrer. Je commence à connaitre les différents facteurs à prendre en compte pour les différents tests à réaliser (cohésion, engagement, combat au choc ou de charge, d'artillerie) et globalement la table des terrains. 

A poursuivre... 8)

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